Ce court documentaire nous semble d'une grande richesse, il semble porter à notre attention,
une singulière réalité d'une Europe assez récente.
Voilà qu'on nous apprend que Ismaël, gardien du trésor de la famille KATI, a dû fuir le Mali en 2012,
lorsque TOMBOUCTOU tomba aux mains des djihadistes.
Un trésor de 12 000 manuscrits, qu'il a dû disperser au Mali. Puis, il s'est lui-même rendu en Espagne
avec 12 de ces manuscrits.
On nous apprend par la même, que ces manuscrits reviennent en Espagne ; pays qu'ils auraient quitté
au XVème siècle, à cause de l'intolérance chrétienne de l’époque.
Ali BEN ZIAD, noble musulman de Tolède, a récupéré ces manuscrits des bibliothèques de Tolède et fit
route vers L'Afrique afin de les protéger.
Cette douzaine de manuscrits se trouve à l'institut national d'Andalousie du patrimoine historique,
pour une restauration, une traduction et une future exposition à Tolède.
Trois de ces manuscrits nous sont proposés : un de Seouta, un du Sud Algérien et un de L'Égypte .
Nous savons aujourd'hui que des centaines de milliers de manuscrits se trouvent dans différents pays
d'Afrique : le Mali, le Sénégal, le Nigéria, le Niger, le Ghana etc. Et nulle part ailleurs, même pas en
Arabie. À part quelques-uns faisant partie de récents trafics.
Des manuscrits tous, jalousement gardés par des familles africaines.
● Nous savons qu'ils contiennent des traités de : mathématiques, médecine, alchimie,
astrologie, astronomie, architecture, théologie, histoire, politique...
● Nous savons que ce sont ces mêmes documents qui servirent à la renaissance européenne,
traduits en latin pour certains.
● Aujourd'hui nous pouvons mettre un visage et une origine à ceux qui possédaient et
possèdent encore aujourd'hui en grand nombre ces manuscrits .
Quelques questions s'imposent :
- Comment ce fait-il, que l'Afrique ait été systématiquement renvoyée à des sociétés
essentiellement orales ?
- D'où vient ce mythe ?
- Quels intérêts et objectifs ont-ils servis ?
De toute évidence, ces personnes n'ignorent pas cette réalité et leurs aînés non plus.
Seule la période des lumières nous sépare de cette époque, l'Europe ne détient que très peu
d’arguments pour nier ces faits.
Il est remarquable de constater que le nom que porte la famille détentrice de ces documents est Kati ,
mot qui signifie (le livre, l'écriture, papier, documents, lettres, pensée, idée, savoir) dans les langues
africaines.
On les retrouve sous les formes : kt, gt, kd, klt.
Nous vous présentons un hiéroglyphe qui vous donne l'étymologie du mot kati :
Cette graphie est translittérée : (mdat) par les égyptologues, au sens de : livre,lettre, rouleau de
papyrus.
Ce que nous dit ce hiéroglyphe, c'est qu'on nomme le ruban de tête, la couronne, vous nommez aussi
le livre, le papyrus, lettres , idées, savoir, documents. Ce sont des homophones.
On peut juger de la pertinence de cette situation de lecture, à partir du cartouche égyptien : l'anneau
qui encercle le nom des rois d'Égypte.
Sur cet anneau figure un circuit solaire, qui trace un cercle autour du nom du roi.
Ce cercle symbolise la Terre parcourue par l'astre du jour.
Le copte nous donne : koute, kat, kot, kèt (entourer, tourner, périphérie, circuit, entourage, tour) .
Quelques langues africaines modernes :
● Le bassa / kat, kôt = couronne
● Kàat = livre, écrit
● Bakaka/ kàatè= livre
● Nkhongo/ è-kàtè=livre
● Dangaloat/kat kat = billet, papier
● Mienge/ à-kàati= livre
● Babong/ kàasi= livre
● Bulub/kalate=livre
● Mwahed/kala= livre
● Lingala/ mo. Kanda=papier
● Moba/ kadat= papier
● Yoruba/ takada= papier
● Ngizim/kakkadi=papier
● Mokiko/katkat=papier
● Ciluba/ mù. Kàndà= livre
● Wolof/ xalaat= idée, pensée
● Kiparé/ ngata= bandeau de tête
● Taki/ kâtâ= bandeau de tête
● Bassa/ kat, kôt= couronne
● Chopechop/ kotto= bandeau de tête
● Bum/i. Kat= bandeau de tête
● Swahili /kata= bandeau de tête
● Bakoko/ li.kanda= bandeau de tête
Ce sont ces sorties qui explique le grec : khartês= (papyrus)
Qui donna le mot "cartouche ", le latin charta = papier,l'arabe / katkat =papier.
Mieux encore, ces homophones métaphorique induisent l'idée de ce qui enveloppe, la matrice, la
femme le féminin,épouse, ce qui est au centre, le cœur, milieu et aussi du pain .
● Proto bantu : kati = pain = femme = épouse
● Kikongo: kati = milieu = centre
● Kikongo : mù. Kati= pain
Ce mot kati nous renvoie au principe fondamental du matriarcat égyptien et africain.
La législation, le couronnement, la connaissance, la stabilité.