L’esclavage en Afrique: Mythe ou réalité
On entend souvent dire que toutes les sociétés du monde étaient esclavagistes, que l’esclavage était massif en Afrique, et qu’il existait une complicité des africains dans la traite négrière européenne.
Qu’en était-il vraiment ?
L’auteur nous apporte un certain nombre d’éléments de compréhension en mettant en relief deux catégories distinctes et contradictoires de discours européens sur la question.
- Les récits d’auteurs et de chercheurs européens qui ont fait le voyage en Afrique, qui ont fait l’effort d’apprendre la langue, d’étudier finement l’organisation économique et sociale du continent, et de restituer en toute objectivité ce qu’ils ont pu observer sur place.
2- Ceux des africanistes qui bien souvent n’avaient pas fait le voyage sur place, n’avaient appris aucunes langues autochtones, mais qui s’auto-proclamaient spécialistes des questions africaines. Ils ont introduit un certain nombre de confusions et de contre-vérités à travers leurs récits, pour justifier les razzias européennes en Afrique et se déculpabiliser de leurs pratiques inhumaines :
-Une confusion entre l’esclavage et le servage.
-Des contre-vérités sur l’organisation économique et sociale des africains en Afrique.
Les discours africanistes étaient soutenus et entretenus par les négriers qui parlaient même de service rendu aux esclaves, et qui légitimaient leurs pratiques par un discours salvateur. Selon eux, les sauveurs européens permettaient aux africains mis en esclavage d’échapper à leurs « terrible situation » d’origine.
Ces derniers sont à l’origine de tout un imaginaire sur l’Afrique et les africains qui est né pendant cette période et qui perdure encore aujourd’hui.
De manière à éviter tout parti-pris, plutôt que de partir de récits d’africains sur l’Afrique et de prendre par exemple pour référence le professeur Cheick Anta Diop avec son livre intitulé « l’Afrique noire précoloniale », l’auteur fait une démonstration éloquente de la contradiction qu’on peut trouver à l’intérieur même époques et compare les différentes histoires, les différents récits en mettant en évidence les objectifs et les contextes de chacun d’eux. de la littérature occidentale. Il cite en grande majorité des auteurs européens, leurs ouvrages les
Ainsi, on apprend la réalité du rapport social en Afrique à cette époque. On y trouvait point d’esclavage mais plutôt une vraie amitié, une solidarité effective entre les personnes de statuts sociaux différents et un réel souci en direction de ceux qui étaient dans le besoin, même des étrangers y compris les européens eux-mêmes. Il n’y avait pas de mendicité, pas d’insécurités pas d’auberges ou d’hôtels. Il n’y avait pas non plus de travail forcé, et toutes les cruautés prétendues mais plutôt un rapport familial entre l’employeur et l’employé dans un contexte de servitude ou de réparation d’une faute commise.
D’ailleurs étymologiquement, l’esclavage comprend le mot slave. Ce qui rappelle les origines de ce mot et de cette pratique qui a atteint son paroxysme pendant la période des razzias européennes en Afrique. Les horreurs perpétrées à cette époque par les européens n’ont pas eu de communes mesures dans l’histoire de l’humanité.
L’esclavage en Afrique était donc un mythe déculpabilisant inventé de toute pièce…