- Naissance de Cheikh Anta, le 29 décembre 1923, au Sénégal, dans la région de Diourbel où se situe le village familial, Thaïytou ;
- Sa scolarité au Sénégal commence à 4 ans à l’école coranique, se poursuit à 6 ans au primaire à l’Ecole régionale de Diourbel et se termine par des études secondaires à Saint-Louis et à Dakar ;
- il obtient les baccalauréats philosophie et mathématiques en 1945, à Dakar ;
- Cheikh Anta arrive à Paris en 1946 où il effectue des études supérieures de sciences (physique-chimie) et de lettres (linguistique, philosophie, préhistoire et histoire) ;
- Ses deux premiers articles paraissent en 1948 : « Etude de linguistique ouolove» dans la revue « Présence Africaine » d’Alioune DIOP et « Quand pourra-t-on parler d’une renaissance africaine ? » dans la revue « Le Musée vivant » ;
- De 1951 à 1953, il est le Secrétaire général de l’Association des Etudiants du Rassemblement Démocratique Africain (AERDA), à Paris ;
- Son premier ouvrage « Nations nègres et culture » paraît en 1954 aux éditions « Présence Africaine » d’Alioune DIOP. Généralement, ses partisans considèrent que cet événement marque la naissance du Géant des sciences et des lettres, du Penseur de l’Universel qu’il a été ; d’où son titre « Le professeur Cheikh Anta DIOP ». Cependant, on peut soutenir l’idée que Cheikh Anta DIOP est également un géostratège hors pair, car au fond toute son œuvre a consisté à définir une stratégie immensément puissante permettant à la l’Afrique de reprendre son rang de Grande Puissance mondiale en à peine deux générations ; il est devenu savant, érudit pour élaborer cette stratégie de libération de l’Afrique. Cette stratégie est constituée de deux grandes étapes : tout d’abord la reconstitution scientifique de l’histoire de l’Afrique et du monde ; ensuite la vulgarisation à outrance de cette histoire reconstituée, tout particulièrement en direction des tout-petits.
- A Paris en 1956, puis à Rome en 1959, le professeur Cheikh Anta DIOP participe aux premier et second congrès des Ecrivains et Artistes noirs ;
- Le 9 janvier 1960, il soutient, à la Sorbonne, sa thèse de doctorat en lettres, publiée la même année aux éditions « Présence Africaine » sous les titres : « L’Afrique noire précoloniale » et « L’unité culturelle de l’Afrique noire » ; à l’issue de cette soutenance, le professeur devient en plus « Docteur » ;
- Le professeur Cheikh Anta DIOP retourne définitivement en 1960 au Sénégal poursuivre sa mission d’instauration de la « Renaissance Africaine » ;
- en 1961, il entamera sa longue activité politique « au pays natal » ;
- en 1966, Cheikh Anta DIOP partage avec W.E.B. DUBOIS, le prix du premier festival des arts nègres qui récompense l’écrivain qui a exercé la plus grande influence sur la pensée nègre au XX ème siècle ;
- Au début des années 1970, le professeur Cheikh Anta est sollicité par l’UNESCO en vue de participer à la rédaction de l’Histoire générale de l’Afrique, mais aussi d’une Histoire scientifique et culturelle de l’humanité ;
- Du 28 janvier au 03 mars 1974, accompagné du professeur Théophile OBENGA, le professeur Cheikh Anta DIOP amènera les plus éminents experts en égyptologie au monde à reconnaître la très nette supériorité de la thèse de « l’Egypte pharaonique, civilisation négro-africaine », lors d’un colloque (une réunion) organisé par l’UNESCO au Caire ;
- En septembre 1976, le professeur Cheikh Anta DIOP participe à un congrès de l’Union internationale des Sciences Préhistoriques et Protohistoriques (UISPP) qui se tient à Nice, à l’issue duquel il est élu membre du Bureau de l’UISPP ;
- A partir de 1980, il est professeur à la Faculté des Lettres de l’Université de Dakar où il enseignera l’Histoire ancienne ; aujourd’hui cette faculté porte son nom ;
-en 1983, il est invité en Guadeloupe par l’écrivain antillais Daniel MAXIMIN et Ernest PEPIN, directeur du Centre d’Action Culturelle de la Guadeloupe, afin de donner plusieurs conférences sur son œuvre. Il obtient un très vif succès, toute la Guadeloupe est en émoi ;
-invité par le Gouvernement nigérien, du 8 au 13 mai 1984, il donne une série de conférences à Niamey, capitale du Niger ;
- en 1985, il est invité à Atlanta aux Etats-Unis, il est reçu par le maire Andrew YOUNG et l’Association Martin Luther KING ; à la suite, le 4 avril 1985 est proclamé « Docteur Cheikh Anta DIOP Day » ;
- le 7 juin 1985, il donne une conférence dont le titre est « L’importance de l’ancienne Egypte pour les civilisations africaines », au Centre Georges Pompidou du quartier Beaubourg, Paris 75004 ;
- le 8 janvier 1986, à Yaoundé (Cameroun), il donne sa dernière conférence : « La Nubie, l’Egypte et l’Afrique noire » ;
- le 7 février 1986, le professeur Cheikh Anta DIOP décède à Dakar ; il est inhumé à Thaïytou, son village natal.
Source : « Alertes sous les tropiques » aux éditions « Présence Africaine »
Rédaction : Kama Sabas