À chaque match de l’US Open, la joueuse japonaise Naomi Osaka porte un masque avec le nom d’une victime africaine-américaine morte à la suite de violences racistes ou tuée par les forces de l’ordre. Portrait, depuis le Japon, d’une sportive de haut niveau engagée, qui bouscule les usages dans l’archipel et qui dispute ce samedi 12 septembre la finale du tournoi new-yorkais.
|LS|En signe de protestation contre les violences policières envers les Africains-Américains, la joueuse de tennis japonaise, Naomi Osaka, 22 ans, avait annoncé qu’elle se retirait du tournoi de tennis de Cincinnati, fin août. Elle est revenue dans la compétition après la décision des organisateurs du tournoi de suspendre les matchs en soutien au mouvement contre les inégalités raciales. Cet article publié quelques jours après l’annonce de sa décision de boycotter la compétition dresse son portrait.|RS|
Née à Osaka |LS|au Japon|RS| d’un père haïtien et d’une mère japonaise, Naomi Osaka vit aux États-Unis depuis l’âge de 3 ans. Timide, elle s’était rarement exprimée sur ses origines et sa nationalité. Jusqu’à ce qu’un Noir |LS|George Floyd|RS| meure, fin mai, aux mains de policiers blancs. “Fini la timidité. J’aurais dû partager plus souvent mes opinions.”
Regrettant son silence, elle appelle alors activement à soutenir le mouvement Black Lives Matter (“Les vies noires comptent”) et à manifester aux États-Unis et dans le monde entier. Elle réfute également l’idée que les athlètes ne doivent pas s’impliquer en politique, la question relevant selon elle des droits de l’homme |LS|et porte depuis, en entrant sur le court avant chaque match de l’US Open